La mesure d'impact est le sujet à la mode. Tous les acteurs de l'écosystème se posent la question de la mesure d'impact. Mais bien souvent, on omet la question sine qua non avant de se lancer dans la démarche : pourquoi mesurer son impact ? La démarche poursuit plusieurs objectifs :
- Instaurer le dialogue avec ses parties-prenantes pour mieux servir leurs intérêts
- Guider sa stratégie et piloter son activité dans une démarche d’amélioration continue
- Rendre compte aux décisionnaires et investisseurs des indicateurs financiers et extra financiers
- Reconnaître et valoriser la démarche de(s) porteur(s) de projet au sein de l’entreprise ou de l’entreprise qui héberge l’innovation à impact
- Utiliser les résultats dans une stratégie de communication ou marketing auprès des consommateurs ou clients
Maintenant, la question qui revient est : quels sont les indicateurs de l’évaluation d’impact ? Il n’existe à ce jour pas de référentiel qui fasse office de norme pour les projets d’innovation à impact. Il revient à chaque acteur de piocher dans les méthodologies d’évaluation existantes pour représenter concrètement les résultats de ses actions. Quelle que soit la finalité de l’impact, il convient de suivre quelques étapes pour bien cadrer le projet d’évaluation.
L’Avise, l’Essec et le Mouves précisent en effet dans leur Petit Précis de l’Evaluation de l’Impact Social qu’il faut :
- Identifier l’implication des parties prenantes
- Définir à qui s’adresse l’étude
- Identifier la finalité de l’évaluation
- Préciser la question évaluative, qui soulève les interrogations suivantes :
o À quels besoins répond le projet ?
o Quels sont ses objectifs d’impact à court, moyen et long termes ?
o Le projet atteint-il ses objectifs ?
o Quels sont les effets du projet, positifs et négatifs, sur ses parties prenantes ?
o Quelle est la valeur ajoutée du projet par rapport à l’existant ?
o Quels sont les coûts évités grâce au projet ?
o Comment créer plus d’impact avec autant de moyens ?
En fonction de la réponse à la question évaluative et de la spécificité des projets, les porteurs de projets vont se tourner plutôt vers des indicateurs sociaux, environnementaux ou des méthodologies qui englobent les 3 dimensions du développement durable que sont le social, l’environnemental et l’économique. Nous proposons dans les prochains posts de faire l’état de l’art des méthodologies les plus courantes dans ces trois dimensions.